Le virus H9N2 est un sous-type faiblement pathogène de l’Influenza Aviaire. Découvert au départ en Asie du Sud-Est, il a ensuite été identifié au Moyen-Orient puis en Egypte (2011), avant de migrer au Maroc et en Tunisie (2016) ; il poursuit désormais son extension vers l’Afrique de l’Ouest puisqu’il a été identifié dans plusieurs pays de la zone depuis 2017.
Il s’agit d’une maladie très contagieuse. Les oiseaux sauvages forment un réservoir naturel du virus, qui peut également se propager par la poussière, l’eau et la nourriture, les vêtements et les chaussures, ou même les équipements d’élevage contaminés. De plus, le virus est caractérisé par sa très grande variabilité du fait d’un grand nombre de combinaisons de sous-types possibles.
Alors que seule, la maladie se manifeste par une affection respiratoire bénigne avec un faible taux de mortalité (5 – 10 %), elle se révèle beaucoup plus grave lorsqu’elle est associée à une autre pathologie respiratoire (BI, ND, mycoplasmes…) et génère alors un taux de mortalité très élevé (jusqu’à 65 %).
Les signes cliniques de l’Influenza Aviaire Faiblement Pathogène H9N2 étant parfois très discrets, il n’est pas facile d’identifier la présence de la pathologie au sein de l’élevage, il est donc d’autant plus important de s’en prémunir.
Afin de lutter contre la maladie, il convient de s’appuyer sur 2 axes :
– une prophylaxie sanitaire afin de respecter les règles de biosécurité
– une prophylaxie médicale via une vaccination adaptée
La présence de l’Influenza Aviaire H9N2 est aujourd’hui une situation avérée sur le terrain et, connaissant les conséquences de ce virus en cas de co-infection par une pathologie classique, il semble de plus en plus nécessaire de l’intégrer dans les programmes de vaccination lors de la conduite d’un élevage. Dans tous les cas, il est indispensable de lutter contre l’association de maladies et non la maladie seule.